Etude sur le mérou géant

Etude sur le mérou géant Epinephelus itajara en Guyane française

Entre 2007 et 2014, une étude sur le mérou géant Epinephelus itajara en Guyane française, espèce en danger critique d'extinction au niveau mondial, a été menée par l'Ifremer, l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, la Réserve Naturelle de l'île du Grand Connétable et l'Association des Pêcheurs Plaisanciers de Guyane.

 

La population de mérou géant a diminué drastiquement au Brésil et aux Caraïbes dans les années 90. Depuis, la pêche de cette espèce est interdite sur toute son aire de répartition de l'Océan Atlantique Ouest, excepté en Guyane française où elle est encore commercialisée. Les statistiques de pêche des mérous ne montrent pas de diminution des captures, la population ne semble donc pas en danger ici. Cependant, sa biologie et son écologie restent méconnues dans cette partie de son aire de répartition et les pêcheurs locaux mettent en exergue la forte diminution de taille dans les captures de ces animaux.

 

Face au statut mondial de protection du mérou géant, et à l'inquiétude des pêcheurs locaux, un arrêté préfectoral régissant la pêche de plaisance de cette espèce a été signé le 26 Août 2010. Désormais, un seul mérou géant peut être capturé par bateau et par jour. Cette décision a été approuvée par la communauté des pêcheurs (professionnels et plaisanciers).

Opération de marquage de mérou en mer, par Céline ARTERO (2009-2014)

Opération de pose de balises satellitaires "pop-up"

Ces balises ont été posées sur plusieurs individus supposés matures afin de suivre leurs déplacements. La balise, en forme de micro, enregistre différents paramètres de l'eau (température, profondeur, niveau de lumière) et donne la position géographique de l'animal lorsqu'il est en surface. Ce matériel est normalement utilisé sur des mammifères ou requins qui refont surface régulièrement car la transmission des données se fait via satellite (hors de l'eau).

Ce programme utilise les valeurs des différents paramètres pour suivre les déplacements et non la position GPS car chaque masse d'eau a des caractéristiques distinctes et d'un changement des valeurs des paramètres enregistrés pourra être déduit un déplacement.

Au bout d'une certaine période définie à l'avance, le matériel posé sera automatiquement décroché de l'animal et regagnera la surface. Les informations seront alors récupérées grâce à une transmission satellite.

 

Pour informations complémentaires :

 

Céline ARTERO

 

Mél : celine.artero.merou@gmail.com